Courir à « contre courant » évoque, selon moi, un mouvement vers l’avant qui s’opère contre une résistance ou une tension allant vers une direction et un rythme complètement opposés au sens naturel.

On peut prendre également l’image de celui qui nage à « contre courant », contre les vagues, dans le sens opposé à celles-ci pour mieux illustrer mon propos :-). 

Dans tous les cas, il s’agit d’un effort dont la durée est plus ou moins longue, selon une temporalité propre à chacun. Pour certains (et j’en ai trèèèès longuement fait partie), cet état peut devenir « permanent ». Il peut persister voire s’installer confortablement (dans l’inconfort) pendant de très très longues semaines, longs mois ou carrément cela ce compte en années pour certains d’entre nous. 

Personnellement, j’ai fonctionné ainsi durant une dizaine d’années jusqu’à arriver à un stade où il me paraissant tout à fait « normal » de fonctionner ainsi. Je ne remettais même plus en cause ce qui se passais à l’intérieur ou à l’extérieur de moi. J’en suis même venue à ne plus me souvenir du moment où cet état s’est installé en moi et ce moment de « bascule » où je me suis mise à penser et à me persuader de manière tout à fait naturel que cet état était « normal ».

Cet effort prolongé, génère dans l’absolue majorité des cas (pour ne pas dire 100% des cas) beaucoup de perturbations au niveau de notre corps, de nos émotions et de notre mental.  Le degré de souffrance dépendra de l’intensité et de la durée de cette course (ou de cette nage si vous préférez ;-)).

Cette course ou cette nage à contre courant, imagée, réalisée à l’extérieur de soi est en réalité le reflet de notre état d’être intérieur qui est en lutte. Autrement dit, ce mouvement, à l’extérieur, en dit long sur notre état de lutte intérieur au niveau physique, psychologique et mental. 

Une lutte que l’on s’inflige de manière plus ou moins prolongée et qui engendre un mal être, des éventuels maux dans le corps et qui s’accompagne aussi d’un flot de pensées que l’on subit de manière consciente ou inconsciente. un flot de pensées souvent très dense, confus dont on a du mal à sortir (comme coincé dans un labyrinthe dont on arrive plus à retrouver la sortie).

La peur, l’angoisse, le doute, la confusion peuvent être des causes à l’origine de cette course à contre courant.

Courir à contre courant nous empêche d’appuyer sur la touche « pause », nécessaire pour pouvoir prendre un peu de recul, réfléchir à d’autres possibilités,  options ou d’autres façons de procéder. 

Cette course, plus ou moins intense, plus ou moins rapide dans l’effort résulte de notre absence d’écoute de nos propres besoins.

Pour s’en défaire, il est essentiel selon moi, de lâcher prise sur ce qui nous pousse à vouloir aller à contre courant, accepter ce qui est et nous laisser surfer au rythme des vagues qui se présentent naturellement à nous. 

Le lâcher prise s’il ne vient pas de nous, s’il n’est pas conscient peut être vécu de manière plus ou moins violente, imprévue avec des conséquences plus ou moins graves. Ce lâcher prise de « force » peut, dans certains cas, être dû à un état de burn-out, d’épuisement total, physique et mental, un épuisement de nos énergies et une difficulté à nous régénérer

Il serait intéressant (ou non) de se pencher sur cette notion de « lâcher prise », que l’on entend parler actuellement, qu’en penses-tu? Cette expression semble être devenue un mantra pour beaucoup d’entre nous mais que recouvre-t-elle vraiment ?

Un nouveau sujet d’exploration à venir, ou pas…

N’hésite pas à partager ton avis dans les commentaires.

Stay tuned

Yumi

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